Le cultivateur doit se méfier des hâbleurs plus ou moins inconnus, qui
présentent leurs engrais comme étant une panacée universelle.La loi du 4 février 1888, sur le commerce des engrais permet aux cultivateurs
de ne plus se laisser tromper lorsqu'ils achètent des engrais chimiques. D'après cette loi, le
vendeur est tenu de stipuler sur facture, la teneur de sa marchandise en
éléments azotés, phosphatés et potassiques, c'est-à-dire qu'il doit indiquer
la quantité des éléments utiles à la végétation.
Le fumier de la propriété ne peut restituer à la terre toutes les substances que
les plantes ont absorbées. Ce qui est exporté au dehors, en lait, viande, vin,
huile, blé, etc., représente un stock de matières fertilisantes qu'il faut
naturellement restituer au sol si on veut le maintenir en bon état de
production et éviter son appauvrissement progressif.
La jachère n'est plus guère pratiquée. Le cultivateur demande à la culture
intensive de faire rendre à la terre le maximum de revenus. C'est ainsi que des
cultures appropriées se succèdent sans relâche et que les variétés à grande
production remplacent les anciennes espèces en produisant des rendements plus
élevés.
Mais pour faire de l'agriculture productive, il est nécessaire de compléter
l'action du fumier de ferme — toujours insuffisant à moins d'avoir l'occasion
d'en acheter au dehors — par un apport d'engrais chimiques appropriés à la
plante que l'on cultive et à la nature du sol. Il est facile de comprendre que
si on donne un engrais azoté à une plante qui réclame de la potasse les
résultats seront décevants.
Les engrais chimiques forment quatre groupes principaux, suivant la matière
fertilisante qui entre dans leur composition :
1e Engrais azotés.
2e Engrais phosphatés.
3e Engrais potassiques.
4e Engrais calcaires et magnésiens.